Juste un soir au début de l’hiver

C’était en ce début d’hiver de l’an deux mortifère de l’ère covido-transhumaniste.

Les cerveaux avaient bien été gavés d’informations contradictoires pendant 21 mois et ils n’avaient eu de cesse d’utiliser toute leur connaissance et leurs études comportementales ainsi que de marketing pour distiller la peur au rythme d’un gavement d’oie.

La folie atteignait des sommets en cette Europe où la ségrégation, la discrimination prenait une ampleur jamais atteinte depuis près de 90 ans. En ce continent appelé Union Européenne, fleurissaient des politiques coercitives de plus en plus inqualifiables et iniques.

Ainsi, l’Autriche où passé le 15 février, les non injectés se verront envoyer une amende de 3600 euros qui, en cas de non paiement, est passible de six mois de prison. Ce pays où le 13 décembre le confinement fut levé pour les injectés et maintenu pour les autres jusqu’à veille de Noël.

Ainsi, aussi, l’Italie qui avait imposé le pass sanitaire pour le travail depuis octobre et qui exclut depuis le 6 décembre, les non injectés des transports en commun locaux sans le maudit pass.

Au pays balte letton, les parlementaires non injectés ne pouvaient plus participer aux votes pendant qu’en Lituanie, l’accès aux ressources et aux magasins de premières nécessités était restreint pour les citoyens stigmatisés.

L’Allemagne venait de courronner Olaf Scholz, déjà surnommé la chose, qui, une dizaine de jours avant sa prise de fonction, avait affirmé vouloir rendre les injections obligatoires ainsi que de rendre la vie des stigmatisés, encore plus difficile.

La France atendait, elle, campagne électorale oblige, que ses voisins soient fermes pour décider dans leurs foulées, des décisions, certes plus coercitives que l’actuelle réalité mais pouvant affirmer qu’elles sont plus humaines que celles prises ailleurs….

La Belgique, quant à elle, avait “courageusement” masqué ses enfants dès 6 ans comme cadeau de Saint-Nicolas. Ouais, ici, au pays, ils s’attaquent aux enfants. Ce fut père fouettard, cette année, maltraitance à dix jours du commencement de la campagne d’injections pour les enfants de 5 à 11 ans…

Quel hiver, se dit-il, lui qui avait été éduqué dans les valeurs qu’il voyait, chaque jour, souillées tant et plus.

Il avait fixé rendez-vous à Mist en ce café où même Jules César sans falzar n’avait pas besoin de pass. Des latinos bruissant autour d’un verre, un jeune au visage rappelant Fernandel était fan de Louis de Funès dont il avait vu tous les films.

Ils parlaient de tout et de rien mais avaient l’impression d’être sur scène de tournage au milieu d’un film de Jacques Tati.

La réalité du quartier n’était pas celle larmoyée quotidiennement par Sacha à 20 heures, se demandant encore qui fut ce Philippe Henriot dont on l’affublait comme surnom.

Le café était bruyant et la faim justifia une ambiance plus calme en un lieu bénit des dieux.
Ils arrivèrent en pays de Zeus où la carte était ouverte à tout qui avait comme pass, le sourire de la politesse. Les gens y jouaient ou regardaient la télé, mangeaient, buvaient modérément et invoquaient l’avenir comme les oracles lisent dans les brumes et fumées…

Oui, dans ce quartier là, ce soir là malgré tout cela, les gens leur confirmèrent que la meilleure manière de résister, c’est de créer…

En se quittant , l’un deux se dit qu’il avait vécu un moment digne d’un film entre Roma de Fellini et la vità e bella de Begnini.

Rien arrête la pulsion de vie et manger la peur est un choix bien meilleur que de se faire dévorer par elle.

En se couchant, il espéra qu’au matin, enfin, il allait se réveiller de ce cauchemar, allumer sa radio pour entendre que toutes les mesures et contraintes sont levées tant au niveau civil que médical, que des débats contradictoires et loyaux allaient être tenus, que les mesures seraient réorientées et le droit d’exercer l’art de guérir restauré et respecté !

Le déni de l’être bafoué depuis 21 mois, ne peut continuer et se taire est se faire complice de ce qui se passe. La parole s’ouvre, le silence n’a que trop duré.

L’état d’une démocratie se lit au travers du respect de ses minorités.

Mais peut-on encore parler de démocratie quand on voit une telle transgression de nos lois fondamentales. Le contrat social est rompu unilatéralement par la pression, la répression, la ségrégation et la coercition.

Il est plus sage de bâtir des ponts que des murs de camps que l’on construit par ailleurs, en Australie, Allemagne, Canada….

On dépasse toutes les lignes rouges tant au niveau éthique que sociale et politique. La transformation de l’être en membre du troupeau au sens bétailler du terme, est bien une ignominie !

Par une nuit d’hiver, il s’endormit tard, oui, bien tard…

Guy de Halleux

12 décembre 2021