Les essais Pfizer étaient-ils valables?
Interview de Christine Cotton (extraits)
(…) NéoSanté: Pourquoi avoir fait des recherches et analysé les essais cliniques de Pfizer ?
Christine Cotton: J’ai mis le nez dans les tout premiers résultats des vaccins anti-covid vers la fin décembre 2020. À l’époque, j’ai seulement regardé les résultats sur les quatre vaccins.
Je m’intéressais au covid depuis le début de la crise sanitaire et la rapidité de mise au point des vaccins m’a interpellée puisqu’ils ont été autorisés au bout de quelques mois au lieu des 10-15 ans habituellement nécessaires.
En août 2021, j’ai téléchargé la base de données de pharmacovigilance américaine (VAERS) que j’ai analysée. Les cas de décès quelques jours après l’injection m’ont alertée sur la tolérance. J’en ai parlé avec le Dr Peter Mc Cullough, cardiologue américain alertant sur les myocardites, et je lui ai promis que je trouverais une explication à ces décès.
En novembre 2021, une avocate québécoise, Me Gloriane Blais, m’a contactée pour écrire un document méthodologique sur les essais cliniques. J’ai donc téléchargé tous les rapports cliniques disponibles en accès libre sur le site de l’agence américaine (FDA) ainsi que tous les documents relatifs au vaccin Pfizer. Pendant plusieurs mois, j’ai examiné ces documents et rédigé une « Évaluation des pratiques méthodologiques mises en œuvre dans les essais Pfizer dans le développement de son vaccin ARN-messager contre la COVID-19 en regard des Bonnes Pratiques Cliniques » .
NéoSanté: Qu’avez-vous découvert, par exemple ?
Christine Cotton: Des volontaires de l’essai clinique ont souffert d’effets très graves ou engageant le pronostic vital, dûment documentés de manière indépendante et cela n’est pas reporté dans la base de données par les centres participants. Ils n’apparaissent donc pas dans les résultats. Dès l’instant où il y a le doute sur la qualité des données, cela invalide de facto les résultats. D’où la nécessité de procéder à un audit de tous les centres participants, de préférence par des auditeurs indépendants. Les agences de santé auraient dû commanditer ces audits dès l’instant où elles ont été informées par les participants victimes d’effets graves elles-mêmes. Ils ne peuvent pas dire que ces gens n’existent pas !
Propos recueillis par Hughes Belin pour le Magazine Néosanté
Quelle est votre légitimité pour écrire un livre d’analyse critique sur des essais cliniques ?
En tant qu’ancienne Directrice d’une Société de Recherche sous Contrat (CRO), entreprise sous-traitante des laboratoires pharmaceutiques, j‘ai 23 ans de pratique dans la gestion des données des essais cliniques et études post-mise sur le marché.
Au départ, j’ai une formation de biostatisticienne. Le biostatisticien, c’est la personne qui co-écrit en amont le «protocole» des études avec des médecins et des experts des laboratoires. Ce document définit les objectifs de la recherche, les critères analysés, leurs temps de mesure, la durée de l’essai (de quelques jours à plusieurs années, selon les maladies). Le biostatisticien calcule le nombre de sujets à inclure sur la base d’hypothèses d’efficacité et choisit les méthodes d’analyses statistiques en tenant compte des contraintes médicales et budgétaires. Le protocole validé est ensuite soumis aux autorités pour obtention d’un feu vert pour la réalisation de l’essai.
NéoSanté: Mais c’est un énorme scandale !
Christine Cotton: En effet ! Dans mon livre, je détaille également de nombreux biais statistiques et méthodologiques ainsi que des pratiques inhabituelles. Les États ont commandé les vaccins par contrats, mais sur la base d’essais cliniques fiables. Or si les essais sont « bidons », cela change tout ! Mon expertise, qui démontre que les essais ne sont pas valides, n’inverserait-elle pas les responsabilités en matière d’indemnisation des effets indésirables, en la transférant des États vers les laboratoires, puisque l’évaluation du rapport bénéfice-risque présentée est erronée ?
L’urgence a été une bonne excuse, mais la médiocrité dans l'urgence, est-elle une bonne chose ? Quand on travaille aussi vite, on ne peut pas se targuer d'avoir un essai fiable. Maintenant qu'on a fait des victimes, la moindre des choses, c’est de les indemniser pour les dommages subis.
Christine Cotton
(…) NéoSanté: Il n’y a pas de biostatisticiens, au sein des autorités de santé qui ont donné leur feu vert à ces produits mal testés?
Christine Cotton: Normalement si. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a posé des questions sur le dossier avant autorisation, mais essentiellement sur la fabrication des vaccins. Normalement ils auraient dû poser des questions sur la méthodologie, comme aurait aussi dû le faire l’agence américaine (FDA). J’ai interpelé les membres de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur le process de relecture. Ils n’ont jamais voulu reconnaître les victimes.
NéoSanté: Comment une telle dérive a pu être rendue possible?
Christine Cotton: Je ne comprends pas comment la FDA, l’EMA ont pu donner leur accord malgré ces graves manquements. En temps normal, ces rapports auraient dû repartir directement au laboratoire, « revenez dans 3 mois » ! On ne peut pas se positionner sur de tels rapports. L’urgence a été une bonne excuse, mais la médiocrité dans l’urgence, est-elle une bonne chose ? Quand on travaille aussi vite, on ne peut pas se targuer d’avoir un essai fiable. Maintenant qu’on a fait des victimes, la moindre des choses, c’est de les indemniser pour les dommages subis.
NéoSanté: Que répondez-vous à ceux qui affirment que les effets secondaires sont “négligeables” au regard du nombre de vaccinés et, qui plus est, des vies sauvées par les vaccins anti-covid?
Christine Cotton: Les modèles qui disent qu’on a sauvé des millions de vies sont des modèles aux hypothèses d’efficacité erronées. On peut faire dire tout et n’importe quoi avec des modèles. Ce qui est avéré et documenté, c’est qu’iI n’y a jamais eu d’efficacité démontrée sur les cas sévères dans les rapports cliniques soumis pour chaque autorisation et il n’y avait pas d’efficacité statistiquement prouvée non plus sur les plus de 75 ans en décembre 2020 . Il y a eu une dérive de la méthodologie statistique pour démontrer « en vie réelle » ce qui n’avait pas été démontré dans les essais.
Or, la valeur de preuve des études en vie réelle est bien plus faible que celle des essais. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est écrit dans le guide de gradation des preuves cliniques de la Haute Autorité de Santé (HAS). Étant donné que je n’utilise que les documents disponibles sur les sites des autorités de santé, EMA, FDA, HAS, ANSM, ils ne peuvent pas me contredire. En ce qui concerne les effets indésirables, un vaccin est conçu pour des gens qui sont sains, à la différence d’un médicament, et n’a donc pas vocation à rendre les gens malades. De plus, dès l’instant où on injecte dose sur dose, ce n’est plus un vaccin, d’autant que ça n’empêche pas la transmission. Où a-t-on déjà vu six doses en deux ans ?
NéoSanté: Et qui plus est, les effets indésirables sont sous-déclarés…
Christine Cotton: Les effets indésirables sont largement sous-déclarés, ceci est documenté dans des publications (entre 10 à 100 fois moins). Les médecins traînent des pieds pour les déclarer alors qu’ils en ont pourtant l’obligation. Les services de pharmacovigilance quant à eux, font tout pour ne pas imputer les problèmes au vaccin.
NéoSanté: En temps normal, quels sont les signaux qui poussent à interrompre un essai clinique de vaccin?
Christine Cotton: C’est l’apparition de toxicité, d’effets indésirables. Quand on commence à avoir des morts suspectes, et un soupçon de toxicité pour le cœur et le foie, on arrête. La majorité des victimes ici, sont saines au départ. C’est inacceptable! Dans le protocole de l’essai, il est prévu d’arrêter si on a deux fois plus d’effets indésirables graves pour le vaccin que pour le placebo. Dans les résultats présentés dans les rapports, il y a quelques décès mais aucune différence entre le vaccin et le placebo. Il est nécessaire de lancer des enquêtes de pharmacovigilance, mais l’ANSM ne fait plus son travail. Je rappelle que l’ANSM a écopé d’une amende de 303.000 € suite au scandale du Mediator , car ils auraient dû se pencher sur les effets graves déclarés. Les vaccins devaient faire l’objet d’une surveillance renforcée mais, contrairement aux promesses, ils n’ont rien renforcé du tout, puisqu’ils sont très en retard dans le traitement des déclarations d’effets secondaires car en sous-effectifs. (…) >> l’article complet
Source: NéoSanté